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Je protège les données de mon entreprise, je détruis avant de jeter !

Les vrais chiffres de l'usurpation d'identité

Publié le 20/05/2015

L'usurpation d'identité, très facile par la fouille des poubelles

Si l'espionnage industriel et la fraude identitaire ont toujours existé, c'est parce que nous rendons la tâche trop facile aux criminels, qui n'ont bien souvent qu'à effectuer une simple fouille de nos poubelles. Durant cette dernière décennie, on estime que près d'un Français sur 10 aurait été victime d'une usurpation d'identité.

Selon Christophe NAUDIN, chercheur au DRMCC (Département de Recherche sur les Menaces Criminelles Contemporaines), Institut de Criminologie), la criminalité identitaire était, en 2012, la deuxième infraction la plus commise en France, juste devant le vol de véhicules et juste après les cambriolages. Et depuis 2009, le nombre de Français déclarant avoir été victimes d'usurpation d'identité est en hausse. Alors qu'il était de 4,2% en 2009, il est de 8% en 2012 et 2013. La faute à Internet et à la hausse de la fraude aux paiement en ligne ? Pas seulement.

En réalité, les Français sont de bien mauvais élèves en matière de sécurité de leurs données, que ce soit au bureau comme à la maison. Ainsi, alors qu'ils sont 68% à être conscients des risques qu'engendrent le vol de leurs informations personnelles, on estime que 8 millions de Français ne seraient pas attentifs à la sécurité de leurs documents confidentiels en les laissant trop facilement à la portée d'autrui. Pour près de 70% d'entre eux, le papier inspire davantage confiance que l'e-mail et les documents dématérialisés, mais 21% des Français sont déjà tombés par hasard sur des documents papiers concernant des informations personnelles d'une autre personne au bureau : oubliés dans la photocopieuse, nonchalamment posés sur un bureau...

En entreprise, le constat n'est pas des plus reluisants puisque dans plus de 50% des entreprises françaises, aucune consigne n'est communiquée aux employés pour le traitement des documents confidentiels.

Les conséquences de ce manque de vigilance se font ressentir : malgré cela, les chifres de l'usurpation d'identité ne décroissent pas ces dernières années. Pourtant, des habitudes simples à prendre permettent de s'en protéger efficacement :

  • stocker ses documents personnels dans des endroits sûrs,
  • détruire tout duplicata ou autre document destiné à être jeté avec un destructeur de documents avec un niveau de sécurité satisfaisant (coupe croisée),
  • choisir des solutions informatiques et des sites internet fiables pour stocker des informations et effectuer des paiements comme l'installation d'antivirus et d'une protection anti-intrusion sur les smartphones, ordinateurs, tablettes et supports dématérialisés ou encore, une vigilance accrue sur le choix des boutiques pour effectuer des achats en ligne.

La criminalité identitaire, un véritable marché

On peut aussi bien en trouver sur Internet que dans la rue en s'adressant à la "bonne personne" : les duplicatas de photocopie d'identité, de carte vitale, de permis de conduire ou de facture de téléphone se revendent très bien et permettent d'usurper relativement facilement l'identité d'une autre personne auprès d'administrations ou d'entreprises pour obtenir une fausse identité en vue d'obtenir un emploi ou encore, pour contracter des prêts ou effectuer des achats.

Des "packs" existent même et se vendent à des prix oscillant entre 2000 et 5000 €, voire davantage en fonction du nombre de documents qu'ils contiennent ! Ou quand votre vie a un prix que de bien nombreuses personnes sont prêtes à payer.

Sources :

  • Les Français et les papiers confidentiels au bureau ou en privé en 2013, étude Fellowes / CSA
  • La criminalité identitaire et les Français en 2012, étude Fellowes / CSA